Newsletter 2020/5
Chèr(e)s collègues, chèr(e)s ami(e)s,
vous trouverez dans cette Newsletter un texte de récapitulation de ce qui anime l’APPPsy, tant à partir de ses propres valeurs qu’en réaction au «côté obscur de la force» … Une version abrégée de ce texte est paru en Carte Blanche dans Le Soir du jeudi 10 juillet : https://plus.lesoir.be/312488/article/2020-07-10/quand-madame-de-block-repare-la-santementale . Un article sera probablement consacré, tout prochainement, par ce journal aux questions soulevées par l’APPPsy.
Vous trouverez en outre – lecture idéale lorsque «le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle» - la nouvelle version de nos statuts. Force est de constater que le toilettage administratif obligé de ce texte (pour le mettre en accord avec la nouvelle loi sur les ASBL) a débouché sur un désir de le rendre plus clair et plus conforme à la réalité de notre travail. C’est ce à quoi s’est notamment attelée notre dernière Assemblée Générale (8 juillet 2020).
Suite aux discussions entre nous – avec l’aide d’un juriste (Denis Dufour) et grâce à l’inlassable opiniâtreté de notre secrétaire institutionnel (Michel Lamart) – nombre d’articles ont été révisés ou précisés. Les membres-candidat(e)s ont ainsi acquis le droit de vote. Un ajout a été fait pour officialiser notre Conseil d’Éthique (présidé par Geneviève Monnoye).
Chemin faisant, il n’est pas inutile de rappeler la raison d’être et la nature de l’APPPsy —fondée en 1986 pour faire barrage à la paramédicalisation.
L’APPPsy, par définition, regroupe des psychologues clinicien(ne)s formé(e)s à la psychanalyse : c’est sa nature-même.
L’APPPsy peut proposer des activités diverses et fédératives dans le champ conceptuel de la psychanalyse, mais elle n’est en rien une société, une école ou un groupement de psychanalystes organisant la formation de ses membres
L’APPPsy ne regroupe pas que des praticiens de la cure-type, mais des cliniciens oeuvrant dans les champs les plus divers, à partir :
1°) d’une formation personnelle dans le champ de la psychanalyse
2°) d’une adhésion à l’anthropologie et à l’éthique de la psychanalyse :
- l’être humain est un sujet divisé, sous l’empire non seulement de l’instinct et de l’apprentissage mais d’une force pulsionnelle générée par un foyer inconscient, individuel, sexuel, refoulé
- la société humaine est fondée sur un équilibre instable entre les pulsions, à la racine du désir de vivre mais fonctionnant sur le mode du «tout et tout de suite», et les contraintes culturelles, garantes de notre survie mais imposant retenue et médiations
- les praticien(ne)s de la psychanalyse - ou orienté(e)s par elle - restent en position de neutralité par rapport aux valeurs et aux désirs de leurs patient(e)s
- ne s’impliquent en rien ou le moins possible (travail en institution, avec des enfants, ...) dans la réalité quotidienne de ces dernier(e)s
- ne confondent pas santé et normalité
- sont le(s) gardien(ne)s d’un cadre de travail clinique protégé par un secret professionnel rigoureux.
L’APPPsy, en tant qu’association, oeuvre dans le champ social et politique pour la prise en compte de l’anthropologie psychanalytique, et pour promouvoir la formation à la psychanalyse et l’exercice clinique de celle-ci sous ses facettes les plus diverses.
Inutile de dire que tout ceci va à contre-courant et que, la «mode psychanalytique» étant passée, il s’agit sans cesse de repréciser ce qui nous anime — et de le faire activement savoir à celles et ceux qui peuvent se reconnaître en nos valeurs. Nous avons besoin de leur adhésion.
Un prochain colloque est d’ores et déjà en préparation pour le second semestre de 2021 : « Santé Mentale – Santé Sociale : un autre regard ».
Bien à toutes et à tous,
Francis Martens
Président de l’APPPsy
